La phrase du jour est du Dr. Kostas Kampourakis : “La plus grande erreur est de croire qu’il s’agit de tests d’ascendance, car ils n’ont pratiquement rien à voir avec l’ascendance et nos ancêtres. Ce que ces tests font c’est d’identifier les similitudes que notre ADN a avec des groupes de référence particuliers, dont la sélection est une grande histoire (…). Ce que le test peut montrer c’est que nous partageons des ancêtres communs récents avec certaines de ces personnes (…) ce que le test peut nous dire c’est qu’il y a peut y avoir des parents proches à certains endroits, en particulier lorsque la base de données est grande, ou que nous sommes plus proches d’un groupe de référence que d’un autre”. Dans une interview pour le site en ligne Dissenter, à propos de son livre “Ancestry reimagined : dismantling the myth of genetic ethnicities“, K. Kampourakis, Université de Genève, revient sur les concepts d’ethnie, de race, les liens avec de potentiels marqueurs génétiques et plus généralement les risques d’interpréter ces marqueurs avec le prisme d’un certain essentialisme biologique.
Quels types d’informations pouvons-nous vraiment tirer de l’ADN ?
” Ce que nous pouvons vraiment découvrir, c’est de déterminer notre similitudes et nos différences. En ce qui concerne la santé, par exemple. En ce qui concerne l’ascendance, nous pouvons avoir (…) ce que l’on appelle généralement des marqueurs informatifs de l’ascendance, c’est-à-dire des marqueurs qui sont plus souvent trouvés dans un groupe plutôt que dans un autre (…) marqueurs qui ne sont exclusifs d’aucun groupe, ils sont simplement plus fréquents dans un groupe ou dans un autre”.
Arbre génétique et arbre généalogique.
“L’arbre génétique a trait à des segments spécifiques de l’ADN et à l’utilisation de l’ADN. Ainsi, la moitié de notre ADN provient en moyenne de chacun de nos parents, 25 % de chacun de nos grands-parents, (…) le nombre de nos ancêtres augmente de façon exponentielle parce qu’à chaque génération, seule la moitié de l’ADN passe en moyenne à la génération suivante, nous recevons de moins en moins d’ADN de nos ancêtres (…) donc après 10 générations, si vous faites le calcul, vous obtenez de moins en moins d’ADN. Il y aura des ancêtres dont nous n’aurons hérité d’aucun ADN et c’est ce qui est déroutant.
C’est là le problème des tests d’ascendance, car en fait, ils ne peuvent pas en dire beaucoup sur nos ancêtres les plus éloignés, mais ils peuvent en dire beaucoup sur nos ancêtres récents dont nous avons reçu des héritages nombreux et importants“.
https://www.youtube.com/watch?v=d59CoJEqw20
Kostas Kampourakis. Ancestry reimagined. Dismantling the myth of genetic ethnicities. Oxford University Press. 31 mars 2023.
Traduit avec DeepL
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