Les possibilités de prédire l’évolution de la santé d’un personne représentent-elle l’avenir de la médecine ? Ces technologies, désignées par l’acronyme IPGH, AI-powered genomic health prediction, se développent dans une synergie, une convergence entre l’intelligence artificielle et la génomique, et autorisent des prédictions pour l’évolution de la santé des individus et l’efficacité des médicaments : « une forme d’analyse génomique connue sous le nom de score polygénique (…) évalue l’impact collectif de multiples variations génétiques (individuellement petites) sur la probabilité qu’une personne donnée présente un trait donné (tel que le développement d’une maladie particulière), par rapport au reste de la population. Ces dernières années, des systèmes d’intelligence artificielle ont été utilisés pour remédier à la complexité et à l’intensité des données de certaines approches du score polygénique» précise Harry Farmer, auteur d’un rapport sur ce sujet, récemment publié au Royaume Uni (1). Dans ce rapport, l’auteur appelle à la plus grande prudence dans le recours à les outils de prédiction en santé : “compte tenu des risques et des incertitudes concernant la précision et la capacité de l’IPGH à réduire la demande de soins de santé, le ministère de la santé et des affaires sociales et le NHS devraient exclure le déploiement à grande échelle de l’IPGH tant que ces incertitudes n’auront pas été levées“. Les préoccupations sont notamment résumées dans les points suivants :
- L’IPGH pourrait apporter des avantages significatifs aux soins de santé.
- Les données scientifiques relatives à l’IPGH restent incertaines.
- L’IPGH présente des risques en matière de protection de la vie privée et de discrimination.
- Les conditions et les modalités de déploiement de l’IPGH dans le NHS détermineront son succès.
H. Farmer avait souligné, dans un rapport préalable, l’ampleur du marché correspondant : ” the market for AI and genomics technologies could reach more than £19.5 billion by 2030, up from half a billion in 2021” et les besoins de régulation qui en découlent, notamment en raison d’un fort développement du secteur privé dans ce domaine : “Private-sector investment in companies working on AI-powered genomics has been substantial – and has mainly gone to companies working on data collection, drug discovery and precision medicine“.
Traduit par DeepL.
Harry Farmer. Prédire : le futur de la santé, à l’intersection de l’IA et de la génomique. Adalovelace Institute. Nuffield Council on Bioethics. 24 septembre 2024. adalovelaceinstitute.org/?p=27921 via @AdaLovelaceInst
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