À lire dans The Gardian : Designer babies
Designer children : an ethical horror waiting to happen ? pour saisir les grands enjeux éthiques et les perspectives technologiques, un article publié dans le quotidien britannique The Guardian dresse un panorama de ce sujet grave et complexe.
40 ans après le premier bébé éprouvette, où en est la recherche ? Dans quelle mesure est-il possible, et sera-t-il possible à l’avenir, de choisir les traits des bébés ? Les perspectives rapportées par l’article ne sont pas aussi avancées que le titre ne le laisse présager, en tout cas pas dans l’immédiat. L’article s’attache aux réalités de la recherche biomédicale sans pour autant éviter la sempiternelle référence au livre Le Meilleur des monde et autres dystopies. Pourtant il ne s’agit pas aujourd’hui d’organiser un certain type de société, de créer des individus voulus comme étant supérieurs aux autres. Il s’agit davantage, analyse l’auteur de l’article, d’organiser les réponses à des demandes individuelles.
Les avancées les plus évidentes concernent la recherche de maladies génétiques graves autorisées par le diagnostic pré-implantatoire (DPI). La sélection d’embryons, via le diagnostic pré-implantatoire, constitue la technologie privilégiée dans ce domaine. Une technique sûre, à la différence des manipulations génétiques, mises ces derniers mois sous les feux de l’actualité avec les fameux ciseaux génétiques CRISPR-Cas9 : « l’idée d’utiiser CRISPR-Cas9 pour la reproduction est largement rejetée par la communauté de recherche médicale » estime l’auteur.
Il ne faut cependant pas se voiler la face, avertit en substance Hank Greely, professeur à Stanford, tôt ou tard, probablement d’ici quelques décennies, le choix de multiples traits sera à la portée de tous et attractive, parallèlement à l’amélioration des techniques de production de gamètes et d’interprétation des séquençages génétiques (prenatal screening). Il parait indispensable, dores-et-déjà, d’y réfléchir.
Crédit photo : Patrik Nygren
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