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Décoder le langage animal avec l'IA : un champ de recherche émergent.

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Les humains pourront-ils un jour comprendre les signaux utilisés par les baleines, dauphins, éléphants, singes, corbeaux et même araignées … pour communiquer entre eux ? Si oui, les humains seront-ils capables d’user avec sagesse de ce pouvoir sur les animaux ? 

La communication animale constitue un champ de recherche naissant : “Les scientifiques ont déjà découvert que les éléphants s’appellent entre eux par des noms uniques et que les vocalisations des baleines comportent des éléments analogues à des parties du discours humain. Nous savons que les singes vervet ont des appels spécifiques pour les léopards et les aigles, et que les abeilles peuvent s’entraîner les unes les autres à résoudre une énigme trop compliquée pour être résolue par une seule abeille“” explique Becca Warner, dans un article récent publié en ligne sur le site Atmos (1). De grands  espoirs reposent sur le recours à  l’IA, à des algorithmes dédiés. Katie Zakarian, cofondatrice de l’association Earth Species Project (ESP) mène des travaux en ce sens dans l’objectif de mettre au point des outils capable de décoder les chants, les cris et les autres signaux émis par les animaux.  Plusieurs équipes à travers le monde, dans différentes universités telles que Hebrew University ou Cornell University,  travaillent sur la manière dont les individus de certaines espèces utilisent des noms pour s’identifier. Parallèlement, un cadre de soft law semble émerger, notamment sous la houlette de Cesar Rodríguez-Garavito, NYU School of law : “La première étape a consisté en une analyse documentaire approfondie, portant sur les résultats et les cadres publiés au cours des 50 dernières années dans le domaine des droits des animaux et du bien-être animal, ainsi que dans des domaines voisins “. 

Dans le cas où les recherches aboutiraient, les relations entre le monde humain et le monde animal en seraient vraisemblablement bouleversées. Les animaux seraient considérés par les humains d’une toute autre manière : « La capacité de langage renforcerait le statut moral des animaux d’une manière que la souffrance seule n’a pas permis » estime C. Rodríguez-Garavito dans son interview pour Atmos. “Les critères utilisés pour distinguer les animaux des humains sur le plan juridique ont trait à la sensibilité, à l’intelligence, à la conscience, autant d’éléments qui ont tendance à « glisser entre les doigts, parce qu’ils sont très flous ». Mais comprendre les communications des animaux pourrait nous aider à les considérer comme plus semblables à nous, et donc dignes de protection. « La capacité cognitive a été utilisée comme critère pour distinguer les animaux des humains », explique-t-il. « La capacité de langage renforcerait le statut moral des animaux d’une manière que la souffrance seule n’a pas permis. En d’autres termes, si nous parvenons à traduire les clics, les cris et les rugissements des animaux en messages complexes et significatifs, le système juridique pourrait enfin reconnaître leur droit à la sécurité et au bien-être” .

D’un autre coté, il semble également probable que “lorsque nous aurons confirmé que nous comprenons les messages des animaux et que nous pouvons même communiquer avec eux, l’homme disposera d’un nouvel outil pour les influencer ou les contrôler“. Dans cette perspective, est-il raisonnable de poursuivre de telles recherches ? se demandent certains.

 
1- “AI Could Help Us Talk to Animals—but Should It?” Becca Warner. Atmos, 20 aout 2024

AI Could Help Us Talk to Animals—but Should It?

2 – Antonio Regalado. How machine learning is helping us probe the secret names of animals. MIT technology Review. 29 aout 2024. https://x.com/antonioregalado

Traduit avec DeepL.com.

 

 

 
 
 
 
 
 

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